Notre compagnie aérienne nationale, du moins jusque là !

Une compagnie qui d’après les employés semblait en bonne santé mais qui par la faute de certains périclite, chacun a sa manière de voir les choses, travaillant dans une agence de voyage depuis plus de 15 ans, j’ai mon avis la dessus.

Depuis le temps je ne me suis pas souvenu, d’une image modèle d’Air Mad, déjà à 20ans j’ai voulu être hôtesse de  l’air  dans cette compagnie, les rumeurs n’étaient pas du tout bonnes, du coup j’ai décidé d’oublier ce rêve d’enfance, néanmoins, je suis restée dans les parages, car nous travaillons constamment avec toutes les compagnies aériennes. A l’époque, il fallait connaitre quelqu’un pour obtenir une place si un client était dans l’obligation de partir alors que le vol affiche plein, c’était devenu même un critère de sélection si on voulait se faire embaucher par le patron de toutes le agences de voyages à Madagascar, c’est en quelque sorte une corruption déguisée car dès qu’il y a une possibilité, il fallait ramener des gouters ou bien emmener au restaurant les contrôleurs ou les gestionnaires de vol, bref un pot de vin.

Quand on se retrouve avec un problème, il fallait faire le déplacement et insister auprès des responsables pour trouver une solution, rares sont les courriers qui reçoivent de réponses, bien entendu, si on faisait partie de ses agences qui adoraient offrir des cadeaux, on obtient un accord favorable. C’est devenu monnaie courante, et personne ne se plaignait, on trouvait cela normale, cela faisait partie du boulot. Mais plu tard, quand j’ai travaillé pour d’autres compagnies aériennes, j’ai découvert, que cette pratique était quasiment abusée. Là-bas, on répondait aux mails des agences, on résolvait les problèmes par téléphone, inutile de se déplacer, c’était tout à fait l’opposé de ce qu’on devait subir avec Air Madagascar.

Alors, ma question était, est ce que c’était de l’incompétence, ou bien carrément de la paresse ou bien une prise d’otage.

Tous cela est une infime partie entre professionnel du voyage, mais attendez de voir quand elle annule leur vol sans prévenir, ou bien qu’elle te fait patienter toute une journée à l’aéroport pour te mettre enfin dans un petit twin au lieu d’un ATR, et laissant ainsi la quasi-totalité des passagers se débrouiller.

Bref, cette compagnie a trop de lacunes pour crier haut et fort  sa valeur.

Oui, tous les gouvernements successifs l’ont dépouillé, c’était même la caisse de l’état à l’instar de SOLIMA à la JIRAMA, pour pouvoir y être embauché, on avait plus de chance si on connaissait quelqu’un. Tout le monde pouvait apercevoir que certains employés pouvaient bien dresser un arbre généalogique, ceci n’est pas un problème évidemment si ces descendants étaient compétents, mais malheureusement, l’organigramme est bourré d’incapables qui ternissent lamentablement l’image de ceux qui travaillent avec acharnement.

En effet, il serait injuste de dire que tout le monde est dans le même sac, même si le pourcentage est très faible.

En résumé, pour que cette compagnie ne coule pas, le seul moyen à mon humble avis est la privatisation, tant pour ses employés modèles que pour couper la main au gouvernement qui ne cesse de la vider.

Alors un petit message pour ceux qui ne sont pas de mon avis, il faut avoir confiance en sa valeur, le gouvernement actuel ou futur, ne saura jamais valoriser cette compagnie comme cela doit être, car ils sont là uniquement de passage et leur intérêt est purement à court terme, si personne en particulier n’a pas d’intérêt la dessus à long terme, la compagnie demeurera la risée de tout le monde, et le cercle vicieux n’aura jamais de fin. C’est comme un virus qui a besoin d’être éradiquer.

C’est la plus grande île de l’océan Indien, on nous appelle les malagasy ou pour plus de simplicité malgaches, certains d’entre nous sont très exigeants quand à cette expression car beaucoup interprète le mot malsain ; ce n‘est pas mon cas, je suis une personne assez ouverte même patriotisme ; donc que les français aient trouvé ce mot pour traduire le « malagasy » ne me pose pas du tout de problème.

Nous sommes une population encore très cultuelle, la majorité pratique toujours les us et coutumes des ancêtres comme le « famadihana » (exhumation) ou le « didipoitra » (circoncision), le vodiondry (fiançailles) etc…

Parlons un petit peu du « vodiondry » ou fiançailles à la malagasy. Il ne suffit pas simplement à un prétendant de demander à sa promise sa main pour que tous s’officialise comme en occident, les malagasy doivent apporter le « vodiondry » littéralement « la meilleure partie de la viande de mouton » ou encore « la selle du mouton », néanmoins avec le temps on a modernisé ainsi en générale, au lieu d’offrir « la selle de mouton » la famille du prétendant offre un sac ou une enveloppe ^{(pour faire plus simple)} avec une certaine somme d’argent, qui comprendrait toutes les monnaies en circulation pièces et/ou billets. Bien entendu, certaine famille offre encore du mouton entier ; mais dans tous les cas, à Madagascar on ne doit pas se marier sans avoir ramener le « vodiondry » aux parents de la promise, lors de cette cérémonie les deux familles disposent d’un « mpikabary » ^{(porte parole)} qui vont débattre et négocier afin de trouver la meilleure entente, d’habitude la famille de la jeune fille se trouve en position de force et exige beaucoup de garantie, de son côté le porte parole du jeune homme  tente d’assurer sans pour autant se laisser faire, à l’époque des ancêtres, il arrive qu’une famille revient bredouille ; heureusement de nos jours, les fiancés réalisent uniquement le rite pour faire plaisir aux parents et les "mpikabary" sont là uniquement pour que le tableau soit complet.